Ode aux mères au foyer
Pour ceux à qui cela aurait échappé (ou à ceux qui se serait intelligemment abstenus d'avoir des enfants), ce sont les vacances scolaires.
Et qui dit vacances scolaires, dit zenfants dans les papattes des parents. En l'occurrence dans les miennes qui suis chômiste alors que le mari a la bonne idée de partir gagner la croute du ménage tous les matins.
Et c'est là que je me dis que les mères au foyer sont des saintes.
Ou alors qu'elles ont des ressources de patience, d'imagination et de zen'attitude dont je suis totalement dépourvue. De même qu'une certaine aptitude à relativiser qui semble me faire cruellement défaut.
Et même si je devrais être ravie que ma belette de 4 ans sache si bien transformer son petit univers en un immense jeu ininterrompu, ben y'a des jours où j'ai du mal à voir la magie de l'enfance dans le fait de passer 1/2 heure à s'habiller, dans la bataille (pleine de fou rire enfantin certes) pour enfiler un collant, dans le fait que l'enfant en question a décidé de se transformer en chat/fourmi/diplodocus à ressort (rayer la mention inutile) au moment de partir faire les courses, juste quand le petit a décidé de nous faire profiter des impressionnantes capacités de ces cordes vocales.
Ces jours là je crie, je tempête, je m'énerve et je m'impatiente... Bref, je suis de MAUVAISE HUMEUR!
Bon certes, ce qui n'aide pas ce sont les chouinements incessants du BB qui semble révolté que sa mère puisse avoir l'outrecuidance d'avoir d'autres centres d'intérêts que LUI ou encore les sollicitations incessantes de la GRANDE qui veut que je regarde les 67 galipettes qu'elle fait autour de la barre du toboggan au parc ou que je m'extasie sur les derniers exploits de Doudou dragon.
Ces jours là, je me dis pour la énième fois que la "vie active" chez un employeur, dans un bureau ou ailleurs, avec des collègues pas toujours charmants et des clients pas toujours faciles est infiniment moins fatiguante que la "vie active" avec un, deux, ou plus, petits monstres à la maison. Au moins quand on bosse à l'extérieur, on a une excuse toute trouvée pour expliquer l'appartement/zone sinistrée, la cuisine qui ne ressemble à rien et la pile de linge à repasser qui tend à ressembler au K2 (on y retrouverait même pô le camp de base, c'est dire).
Quand on reste toute la journée à la maison à se la couler douce à jouer à dix partie de corbeau (allez, maman, juste une petite dernière partie, Steeeeeeeeeeeeeuplait, ma petite maman la plus jolie chérie), à jouer à la caisse à payère (ie : jouer à la marchande, pour les non-initiées!), allez au parc, essuyer des ptites féfesses, changer des couches, donner environ 8 tétées, essuyer 39 gloumis (rapport aux 8 tétées.... no comment), refaire 12 parties de corbeau, installer le petit dans son transat devant la cabine de douche pour éviter la crise d'hystérie prévisible si il vous quitte des yeux plus de 4'min25, ben bêtement on arrive encore à culpabiliser de n'avoir pas réussi à se la jouer fée du logis avec l'unique main laissée libre par les 7,5kg de BB crampon que vous avez dans les bras toute la journée.
Mais bon, respirons un grand coup, il ne reste après tout qu'un seul jour de vacances avant la rentrée et j'ai pas mal de temps avant les prochaines vacances pour arriver à être une vraie maman à plein temps!